vendredi 19 octobre 2007

Resume d'un mois a Kharikhola

KHARIKHOLA Kharikhola, perche a 2000 m d'altitude, 1500 a 3000 habitants (selon les sources) a majorite Sherpa (ethnie boudhiste descendue du Tibet) et Magar (qui se disent volontier a la fois hindous et boudhistes), une ecole de 500 eleves, des guesthouses, des paysans qui menent une agriculture vivriere, des poules, des canards, des chats, des chiens, des cochons, des chevres, des buffles et des vaches sacrees ...

Ici, on vit au rythme de la nature, on se leve et on se couche avec le soleil. Nous sommes en l'an 2064, la mousson a laisse la place a l'automne. C'est l'epoque ou l'on travaille la terre avec l'araire moyenageuse et son soc en bois, ou l'on fait les provisions pour l'hiver en faisant secher legumes et cereales sur les toits (radis, carotes, piments, haricots, riz, millet... colorent ainsi les lauzes recouvrants les maisons), ou l'on fait les foins, ou l'on remet en etat les chemins ravines par la mousson, ou l'on tresse de nouvelles nattes en bambou qui recouvrirons les toits pour les rendre plus etanches.

Ce village, comme tous ceux situes sur le treck de l'Everest, a vu se developper avec le tourisme, une economie a deux vitesses : les nombreuses guesthouses qui bordent la rue principale sont les temoins des annees fleurissantes du treckking de la region, delaissee ces dernieres par les touristes effrayes par les affrontements entre l'armee et les mahoistes qui preferent desormais prendre l'avion jusqu'a Luckla (petite ville a un jour de marche au dessus de Kharikhola). Mais le flot incessant des porteurs charges de ravitailler tous les villages sur le chemin du camps de base maintient l'activite de ces refuges. A Kharikhola, les proprietaires de ces lodges vivent bien, s'offrant parfois le luxe d'une TV (il y en a 4 dans le village), alors que la majorite des habitants vivent difficilement de la terre ou offre leur service en tant que guide ou porteur.

Ici, les tomates poussent dans les arbres, sur lesquels degoulinent d'enormes pasteques ou des chistophines (carela) pleines de piquants, on mange avec la main droite (la gauche n'etant utilisee qu'aux toilettes), on fait son beurre, sa farine, son pain, on prepare le repas a meme le sol (eplucher les patates, plumer le poulet, decouper la viande de buffle) avant de cuisiner le tout sur le feu, point central de la cuisine sombre et enfumee. Riz, mais et farine sont la base de l'alimentation, on les accompagne de pommes de terre, de carela, de tutsi carela, de salades ou d'orties mijotes en curry avec piment et massala (melange d'epices). De temps en temps la viande (souvent sechee) de poulet, cochon, chevre ou buffle vient agrementer le repas. Ici, on boit du the sale (farine d'orge et de ble, beurre de buffle, lait, the noir, sel), du chyaang (potion magique prepare dans de grands chaudrons ou fermentent riz, millet et mais) et du racksi (chyaang distile).

Nous logeons dans la guest house de Padam, le directeur de l'ecole. Nous nous sommes arranges avec lui et ne payons que 300 roupies par jour, soit 3 euro pour etre nourris-loges. Nous vivons donc au rythme de la famille a laquelle nous nous integrons petit a petit, aidant a la cuisine et au rangement et participant aux fetes de familles. Padam et Maya ont deux enfants ; Rakees (un garcon de 14 ans) et Sushme (une fille de 17). Didi (la cinquantaine) et Perenna (15 ans) travaillent ici, levees a l'aube, elles preparent le the, nourissent les betes, font le menage et la cuisine...

LE MONASTERE. Nous partageaons nos soirees avec les peintres et ebenistes qui travaillent au monastere. En construction depuis 2 ans, ce batiment qui acceuillera en avril des moines et nones boudhistes est somptueux.

L'equipe d'artistes qui l'habite fait un travail incroyable, heritage de plusieurs siecles de savoir faire. Lorsque nos amis nous quittent nous avons droit au rilduck, repas traditionnel sherpa, soupe epicee dans laquelle on plonge des petites boules de pommes de terre que l'on a battus une heure durant dans un gros mortier.


NOTRE TRAVAIL A L'ECOLE

Durant les 10 premiers jours, nous profitons des vacances scolaires pour reparer, raboter, ponser et vernir toutes les tables de l'ecole (une centaine). Un travail ennuyeux, d'autant plus que nous travaillons seuls, parfois sous le regard amuses des badge (grand-peres).


Pendant cette periode, nous nous posons beaucoup de questions sur l'interet de cette action : Pourquoi avons nous fait autant de km pour venir decoller des chewing-gums et effacer des graffitis, alors que beaucoup de menuisiers sont presents dans le village ? Ont-ils reellement besoins de nous ? Pourquoi les villageois semblent-ils si peu impliques dans leur ecole ? Gros moment de doute et de questionnement quant a notre action et quant a l'aide humanitaire en general, ses derives et la dependance qu'elle cree chez les populations locales qui se reposent sur elle.

NOTRE TRAVAIL POUR LA MAISON DES FEMMES. Les 15 derniers jours, nous travaillons, plus bas dans le village dans un atelier en plein air derriere la maison de notre ami Gopal, avec deux menuisiers Anka et Naris.


La journee debute a 6h30 par 3 thes sales, puis nous parcourrons les 25 min a pied qui nous conduisent a notre atelier. Sur le chemin, nous saluons tous les habitants, qui de jour en jour, nous sourrient un peu plus, nous parlent un peu plus longtemps et nous invitent parfois a boire un verre. Lorsque nous arrivons sur notre lieu de travail, Anka et Naris sont deja a leurs etablis. Prise de reperes rapide et on se met au travail. Le rabot electrique n'a plus de secret pour moi, Jojo manie la batchila avec dexterite, creuser des mortaises au ciseau a bois est un jeu d'enfant, scier des tenons, assembler les fenetres, sciers des planches, changer les lames, les aiguiser... le travail ne manque pas et la bonne humeur non plus. 10h, "lunch time". Affames, nous remontons au plus vite chez Padam pour decouvrir ce que Maya nous a prepare a manger : un dirro (farine d'orge et de ble, on fait des boulettes avec ces doigts et on les trempe dans le curry de legumes) ? Dhal bat (riz et curry) ? fried rice ? mais concasse et shishnu (sauce aux orties ) ? Sherpa stiew ?... Chaque jour ce lunch est un pure regal auquel se succede le traditionnel black tea/clope avant de retourner au turbin.


11h30 : sciage, rabotage, "batchilage", "mortaisage"... Nos amis menuisiers sont vraiments sympas et droles. C'est un plaisir de travailler ici.14h "chyaang time" ; Gopal, nous apporte notre desormais remontant quotidien.
15h30 : "casa time" (gouter). En general on se partage un sac d'alu (patates) ou de piralu (racines ressemblant a des topinambours poillues) bouillies, accompagnees de nun tia (the sale)17h00, apres un dernier verre de chyaang, accompagne parfois de quelques momos, nous rentrons a la maison.


LES FESTIVITES Durant le mois que nous passons la-haut nous avons la chance de participer a deux festivals hindous tres importants.


Le Dassin festival debute le jour de notre arrivee au village et dure trois jours, durant lesquels, tous les soirs, les villageois se reunissent pour manger, boire et danser. A peine arrives, on nous sert un verre de chyanng et un gros Dhal bat servit, comme toujours, a volonte. Puis la musique demarre, une musique traditionnelle revisitee, tout le monde se met a danser, hommes, femmes, jeunes et vieux. Le rythme lancinant rappel celui du reggae, les bras sont leves, les corps des lutins et des lutines ondulent, les petits pas tournent en ronds. Nous nous melons rapidement a la danse pour le plaisir de tous et le sourire qui eclaire tous les visages ne tarde pas a illuminer les notres. Le dernier soir, nous sommes invites dans la famille de Padam pour la ceremonie de la ticka, dans la plus vieille maison de la famille, chez le plus vieux badge. Dans cette petite piece sombre, tous les freres et cousins de Padam et leurs epouses sont assis le long du mur tandis que les deux aieuls, ages de 76 et74 ans s'appliquent a appauser la ticka (riz gluant et colorant rose) sur le front de leurs petits enfants. Durant plusieurs heures, tout le monde y passe, des plus ages aux plus jeunes, les deux grands-peres benissent, un a un, tous les membres de la famille. Lorsque toute la famille est passee, on nous invite a nous assoir devant les papis pour nous faire benir a notre tour. Tout le monde rigole a nous voir imiter avec hesitation tous les gestes traditionnels. S'en suit un gros Dhal bat et de nombreux bols de chyanng (nous ne rappelerons jamais assez les effets diurhetiques de cette boisson himalayenne qui nous sort du lit parfois jusqu'a 4 fois par nuit).



Le Deepavali festival Le premier jour on honore les corbeaux en leur donnant a manger, le second on honore les chiens (nourriture, ticka, colliers de fleurs), puis vient le tour des vaches sacrees et celui des veaux. Le cinquieme jour on honore les freres.Mais c'est surtout l'occasion la encore de se reunir pour faire la fete, manger, boire et danser. Pendant la journee, des groupes d'enfants passent dans toutes les maisons pour chanter et reclamer des sous, en fin d'apres midi des groupes de femmes prennent le relais et les derniers jours, les hommes s'y mettent. Nous passons toute une soiree avec un groupe de femmes. Apres plus d'une heure de danse dans le premier quartier, le plateau d'offrandes arrive sous les cris et les applausissements, rempli de fleurs, de billets, de beignets, il est rapidement suivit par des pots de chyanng, la danse continue avant que le groupe ne se deplace dans un autre quartier. PLus nous avancons dans la soiree, plus les plateaux sont garnis, le chyanng est offert par seaux entiers et le racksi est apporte dans des bidons. Nous terminons cette soiree magique sur la place de la vieille stuppa, la encore la dance transporte tout le monde, avant qu'une enorme hote remplie de patates chaudes vienne rechauffer cette fin de nuit.


Le dermier jour, nous sommes de nouveau invites dans la famille de Padam pour la ceremonie. Tous les hommes de la familles sont assis sur le sol, devant eux un cercle trace sur le sol avec du lait, une poignee de fleurs, une petite bougie. Puis toutes les soeurs de la famille passe devant chacun des freres et leur donnent un collier de fleur, leur appause une ticka, deposent un beignet dans leur assiette...Lorsque ce mysterieux manege et termine, les freres appellent discretement leurs soeurs et leur glisse un petit billet dans la main.


L'anniversaire de Jojo Le 9 novembre, nous fetons les 26 bougies de mon Jojo, une surprise matinale avec notre premier "vrai" petit dejeuner : crepes, confiture et beignets.



Notre spectacle

Avant de partir nous enfilons nos nez rouges et nos clowns se dechainent devant un public de 300 gamins.


Notre depart Notre depart est egalement une fete, nous commencons par dire adieu a nos collegues de boulots lors d'une soiree memorable chez Gopal. Le chyaang coule a flots, le dhal bat nous rechauffe et l'accordeon fait des ravages. Nous revoyons nos copains le lendemain, ils nous offrent alors la traditionelle echarpe de soie en guise de remerciement. A l'ecole, les professeurs et les eleves nous ont egalement prepare une ceremonie d'adieu, colliers de fleurs, echarpes en soies, the et petits gateaux.

Puis il est temps de dire au revoir et merci a Padam et sa famille, le matin de notre depart, Maya nous a prepare des crepes, nous offrons nos petits cadeaux (foulards, balles de jonglages, nez rouge) et recevons en echange de nouvelles echarpes ainsi qu'un joli petit doko (panier de bambou traditionnel, que l'on porte par une sangle frontale). Nous quittons cette famille emus et decores comme des sapins de noel pour affronter les 5 jours de marche qui nous separe de Jiri et de Katmandu.

Toujours des problemes de connection, de nouvelles photos suivront.....

samedi 13 octobre 2007

Katmandu Kharikhola

Et oui nous sommes redescendus de notre montagne ! Apres un long mois sans aucun contact et sans aucunes nouvelles, vous nous avez beaucoup manques !!! Voici un resume en texte et en image d'un mois passe dans l'hymalaya...
Katmandu Jiri
Les sacs sont sur le toit du bus, nous decollons a 7h00 de Katmandu, tres excites a l'idee d'aller nous immerger pendant un mois dans ce village himalayen. Le bitume cede rapidement la place aux cailloux, puis a la terre et a la boue. Malgre les nombreux sursauts du bus, nous arrivons tout de meme a nous endormir, n'ouvrant que de temps en temps les yeux pour photographier du regard, les rizieres a perte de vue, les femmes, magnifiques dans leurs robes rouges, assises au bord de la route, les gamins courrant apres le bus ou les vieillards croulants sous leurs charges. Le depaysement est total... A 16h00, nous arrivons a Jiri, point de depart des porteurs pour le camps de base de l'everest. L'ambiance est etrange dans ce lieu de passage ou se croisent treckeurs, porteurs, paysans des montagnes, etudiants, commercants...Nous suivons le groupe d'etudiants de Kharikhola, qui remonte dans leur village pour le festival, jusqu'a un petit refuge sombre et craceux, nous faisons connaissance avec nos amis et degustons a l'occasion notre premier (mais loin d'etre le dernier) chyaang (boisson fait maison a base de riz, mais ou millet fermente)
Jiri Kenja
6h, reveil, black tea, mais, a notre grande surprise, la majorite du groupe est deja partie, il ne reste que Suresh et Roshan qui marcherons avec nous. Apres 3 heures de marche, petit dej. L'ascension jusqu'ici a ete dure, surtout pour le souffle. Plus loin, un barrage maoiste, les “rebelles” nous demandent 100 roupies pour continuer notre chemin et nous donnent un recu.
La suite de la journee est vraiment dure, on en chie, les jambes tremblent, nous n’atteindrons pas Kenja aujourd’hui... Nous nous arretons, après plus de 10 heures de marche, pour nous faire devorrer par les puces.
Une journee de repos a Kenja
6h, le premier pied par terre est une dechirure, les muscles endoloris se reveillent, tout notre corps cri au secour. Mon tendon droit qui me titillait hier me fait terriblement souffrir. Les sacs sont pres, nous marchons jusqu’a Kenja (1 heure de route) et laissons nos amis rejoindre leur village (ils y seront en 2 jours), nous resterons ici pour la journee le temps de se remettre d’aplomb.
Kenja Goyam
Aujourd’hui nous avancons doucement, le tendon est douloureux, ca tire, ca craque, c’est dure, les paysages somptueux qui nous entourent sont la seule chose qui nous donne du courage.
Nous stoppons finallement notre marche apres 7 heures d'une montee interminable a Goyam, petit patelin de 5 maisons, l’ambiance y est moyenageuse, les habitants vivent ici dans des bicoques en bois avec comme point central la cheminee autour de laquelle tout le monde vient s’agglutiner. Le froid est mordant et la pluie ne tarde pas a arriver. Nous passons la soiree avec la famille de la maisonnee, 3 porteurs rencontres durant la journee, et deux trekkeuses irlandaises. L’ambiance est detendue et l’accordeon soigne les coeurs engourdis par une journee difficile et froide. La beaute des gens d’ici est incroyable, meme si leurs visages sont marques par la rudesse de cette vie ou toute action necessite beaucoup d’energie.
Goyam Jumbessi
6h00, le vent glacial de la montagne semble s’etre leve a la meme heure que nous, meme la gamelle de nouilles chinoises ne suffit pas a rechauffer nos membres engourdis. Apres une heure de marche nous franchissons notre premier col a plus de 3000m. La pass de Lamjura, qui est le plus haut col que nous aurons a traverse, annonce une longue descente de plusieurs heures jusqu'a Jumbessi. Mon corp souffre, j'ai parfois la curieuse sensation que mes muscles sont en train de s'attrofier pour devenir en fin de journee des petites boules compactes et douloureuses.
Jumbessi Nunthala
Depart a l'aube, a 10h, nouilles chinoises devant la seule vue que nous aurons de l'Everest, 12h nous degustons le fromage de nak (femelle du yack) mais apprenons que nous ne montons pas assez haut pour avoir la chance d'en apercevoir (sniff)
Apres de nombreuses heures de marche au milieu de la foret et des terrasses qui faconnent la montagne, ou seuls les cris de quelques paysans pour faire avancer leurs atelages viennent perturber le silence apaisant, nous posons le camps a Numthala.
Nunthala Kharikhola
7h, nous quittons Nunthala par une longue descente, un supplice pour mes chevilles qui n'en peuvent plus. S'en suivent 3 heures de montees avant de voire enfin se dessiner la fin de notre calvaire....
Une derniere grimpette et enfin, la recompense : une jolie petite lodge au pied de la stuppa et du monaster surplombant deux vallees. Nous faisons la connaissance avec Padam et sa famille chez qui nous logerons 1 mois durant.
probleme de connection la suite et les photos suivront plus tard !!!!!!!!!!!!

vendredi 12 octobre 2007

Dernier jour a Kathmandu

Nous passons notre dernier jour a Kathmandu a courrir a droite a gauche, pour regler les derniers preparatifs avant notre depart pour Kharikhola demain matin.
Nous prendrons le bus a 7 heures, pour arriver a Jiri vers 13h00, il nous faudra ensuite marcher 5 jours durant avant d'atteindre le village. Nous serons accompagnes par une dizaine d'eleves qui remontent pour la grande fete de dimanche 21 nov. En effet, depuis ce soir, tous les eleves sont en vacances pour 2 semaines (grand festival oblige), et nous allons profiter de ce temps pour faire des travaux de renovation dans les salles de classe... Ensuite Jojo sera occupe a la construction de la maison communautaire et je travaillerai avec les enfants ....
Inutile de vous preciser qu'il n'est pas question d'internet la-haut, et que vous devrez vous passer de nos messages quotidiens durant plusieurs semaines. Nous devons redescendre pour le 3 decembre a Kathmandu pour prolonger nos visas de 2 mois supplementaires avant de remonter au pied de l'Everest. Peut-etre irons-nous a Luckla (a deux jours de marche seulement) avant cette date pour decharger l'appareil photo et vous envoyer quelques nouvelles, alors suivez le blog !
Nous vous embrassons tous tres tres fort avant d'aller nous perdre dans la montagne nepalaise...
A tres bientot...

jeudi 11 octobre 2007

Kathmandu Spectacle

Sher

Il est petit, trappu, des yeux plein de malice, un rire qu'on oublie pas. Sher est sherpa, c'est un guide de haute montagne, il est bouddhiste et parle francais. C'est notre contact pour Kharikhola dont il est originaire. A midi, nous avons une reunion avec lui pour preparer notre depart. Nous prendrons la route pour le village dimanche matin avec des jeunes qui remontent la-haut pour l'importante fete de Dassin. Une journee de bus nous conduira jusqu'a Jiri, puis 5 jours de marche avant d'atteindre Kharikhola. Au programme : travaux de menuiserie, reperation des tables, bancs, etageres de l'ecole, refection du toit, aide a la construction de la maison communautaire, fete de Dassin, fete de fleurs (qui demarre le jour de l'anniversaire de jojo le 9 nov), spectacle, travail avec les enfants...


Le centre de Balaju

A 14h nous avons rendez-vous dans le troisieme centre gere par APC, ici on offre aux gamins une formation professionelle en menuiserie et mecanique. Une trentaine d'ados y sont acceuillis. Nous rencontrons James, un jeune ebeniste anglais qui donne benevolement des cours ici pour quelques mois.







James l'ebeniste anglais
Re Sher

Apres 1 heure et demi passee en compagnie de ces charmants bambins, nous retrouvons notre cher Sher. Nous partons avec lui a la recherche d'un rabot electrique et d'autres fournitures necessaires a nos travaux, nous mangeons des momos (raviolis tibetains) en discutant de la politique du pays qui semble assez compliquee en ce moment. En effet, des elections etaient prevues pour le mois de novembre, depuis plusieurs semaines, la campagne electorale battait son plein. Mais depuis quelques jours, le gouvernement a annonce l'annulation des elections car les maoistes (representes desormais au gouvernemement) reclamaient plus de sieges. Nous assistons aux debats gouvernementaux en direct a la TV, et c'est plutot muscle...
Je tiens juste a clore ce message en souhaitant un bon aniversaire a mon tonton prefere, je ne lui ferais pas l'affront de donner son age mais on l'embrasse tres tres fort et on lui fait 54 bizoux.

mercredi 10 octobre 2007

The show must go on...

Gopal

Hier soir, Jojo a rencontré Gopal. Il a 18 ans et a grandi dans la rue. Son histoire est, a l'image de tant d'autres, boulversante : il a quitte son village et sa famille alors qu'il n'avait que 7 ans, avec en tete le reve d'une vie meilleure. Aujourd'hui, il ne sait pas ou sont ses parents, et n'a plus qu'un grand pere dans son village natal. Il a été aide lorsqu'il était petit par une association qui lui a trouve un parrain pour financer sa scolarisation. Mais il a maintenant 18 ans, il a fini l'ecole et n'a pas de carte d'identité, il ne peut donc pas travailler. Le seul moyen d'obtenir une carte d'identité etant d'avoir celle de son pere qu'il n'a jamais revu. Nous emmenons Gopal avec nous a "Pomme Cannelle" pour qu'ils puissent l'aider a trouver une solution.

Le petit foyer de Kalimati

Le centre est presque vide lorsque nous arrivons, mais petit a petit les gamins arrivent de toutes parts, certains sont très jeunes n'ont pas de chaussures aux pieds, portent des habits sales et rapieces ... Mais sitôt franchi la porte du foyer, le sourire s'affiche sur leur visage et c'est a grands coups de "Namaste"qu'ils nous acceuillent dans leur refuge.
Nous faisons connaissance avec les trois jeunes qui s'occupent d'eux, eux aussi sont d'anciens gosses de rue.

Le centre est constitue de deux petites pièces. La première, qui donne sur la rue sert de salle de jeu, de salle de bain, de cuisine, de salle de danse, de salle de classe... La seconde pièce, plus petite, sert de dortoir.

La première salle



Le spectacle

Nous nous installons dans une petite cour en contre-bas du centre. Tous les gamins sont présents, et au fur et a mesure du spectacle les habitants de la rue et les badauds viennent s'ajouter a eux, si bien que la ruelle est rapidement complètement bouchée.





Après le spectacle : musique et jonglerie



Le second foyer : Balkendra

Il s'agit ici d'un foyer de jour qui acceuille 80 enfants du quartier et leur donne des cours de soutient, matin et soir. Tous ces enfants sont scolarises grâce a l'association "Pomme Cannelle".


Spectacle

Une fois encore l'accordéon et les nez rouges rameutent tout le quartier, c'est un vrai succès.





"Y'a des soirs comme ça, ou on se couche en étant vraiment fier de soi..."(Jojo)