mercredi 30 avril 2008

Krak des chevaliers

Nouveau voyage dans le temps, au temps des croisades cette fois-ci, avec l'incroyable Krak des Chevaliers. Bati au XIeme siecle par des militaires Kurdes, le chateau fut pris par les premiers croises en 1099 qui en firent une imposante forteresse franque.
"Sans doute le mieux conserve et le plus admirable chateau du monde" selon Lawrence d'Arabie (1908)

mardi 29 avril 2008

Fete des chapeaux !!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Le temps passe ... Apres plus de dix mois sur les routes, il nous faut penser a rentrer, et, dans un peu plus d'un mois, ce sera chose faite.
Voila pourquoi, afin de feter nos retrouvailles comme il se doit, nous vous demandons de reserver votre
week-end du 7 juin.

Une salle des fetes dans le Jura (l'adresse sera communiquee sous peu), du bon vin, un gros barbecue, des instruments de musique et de jonglerie, un spectacle de clowns et surtout la famille et les amis !!!!!!!!!

Mar Moussa

Nous quittons Damas, apres 9 longues journees. Olivier (sur la route depuis huit ans) decide de nous accompagner a Mar Moussa, monastere du VIeme siecle. Nous arrivons au pied du site, le monatere domine, il semble incruste dans la falaise. Nous grimpons peniblement les 263 marches qui nous conduisent jusqu'a la petite porte du monastere. Nous sommes vendredi, il y a du monde, nous partageons le repas avec la communaute puis on nous conduit a nos chambres. Jojo et Olivier partagent une chambre dans la partie resevee aux hommes et Nadia et moi, nous installons dans l'immense batisse quelques 125 marches plus haut.
Ici pere Paolo, Boutros, Houma et Diane forment une petite communaute de moines et moniales. Ils sont entoures d'autres volontaires, ouvriers, employes non religieux.

L'eglise est un vrai petit bijou, ses fresques datent du XI et XIIeme siecles, on se dechausse avant d'entrer, le sol est recouvert de tapis et on s'eclaire a la bougie,.
J'assiste a ma premiere messe. Apres l'heure quotidienne de meditation, assis sur le sol, le petit monde s'affaire a la preparation de la messe. Des bibles, en toutes les langues sont distribuees, les voix s'echauffent. On chante en syriaque (langue proche de l'arameen, la langue du Christ) et la messe se fait en arabe. C'est beau, c'est long.
Ici tout le monde participe a la vie communautaire, Olivier et Jojo prennent d'assaut la plonge, ne laissant que rarement leur place. Nadia et moi sommes chargees de redonner un peu de vie a certaines pieces du batiment des femmes. Une cuisine, un petit salon, deux chambres, la salle de conference, sont ainsi nettoyes, lustres, decores pour le plus grand bonheur de Diane.
Je ne sais quel age a Diane, elle est jeune, francaise et moniale ici depuis 4 ans. Elle est mignone, sa voix toute douce et mal assuree laisse transparaitre un certain mal-etre. Elle est l'antithese absolue du pere Paolo, imposant parfois ecrasant, grande gueule, explosif. Il est le poumon de ce lieu. C'est lui qui a decouvert les ruines de Marmoussa il y a trente ans alors qu'il etait jeune jesuite et qui en a fait ce qu'il est maintenant. Paolo a beaucoup d'ambition pour "son monastere", la capacite d'acceuil s'agrandit de maniere inquietante. Il y a un cote pionnier et une volonte affirmee de faire de ce lieu un des pole du dialogue islamo-chretien. C'est en effet la raison de vivre de Paolo et de ce monastere. De nombreux musulmans viennent visiter l'endroit, Paolo, qui parle un arabe parfait, les acceuille avec beaucoup d'amour.
Voila quatre jours que nous sommes ici, dans ce havre de paix, partageant notre temps entre les travaux collectifs (preparation des repas, vaisselles, menage), les repas communautaires, les ballades dans la montagne, les discutions autour d'une tisane de roses, la bibliotheques, les heures de meditation. Tout ceci me fait un bien fou.
Nous passons beaucoup de temps seuls, on se repose, on se ressource, on pense, on lit, on ecrit. C'est bon d'etre ici. Mais le temps passe, il nous faut partir... Nous aimons cet endroit, nous reviendrons.

lundi 21 avril 2008

Damas...ton univers impitoya-able...

Un petit tour a la mosquée de Rouqayya qui fut construite par l'Iran en 1993, sur l'emplacement d'un ancien tombeau d'une fille du martyr Hussein, petit-fils de Mahomet. Ce lieu de pèlerinage chiite est très particulier. Au centre de la salle de prière, le tombeau, autour duquel se presse un foule en cris et en larmes. On s'accroche aux barreaux, on le touche, on l'embrasse, on le recouvre d'objets en tous genres (foulards, poupees, photos...). On retrouve de telles scenes en Iran, lors de l'anniversaire de l'assassinat d'Hussein, ou des hommes pleurent, hurlent ou se flagelent...

samedi 19 avril 2008

Damas

Ah... Damas, sa vieille ville, sa citadelle, ses souks interminables, ses mosquees grandioses, ses palais, ses touristes !!!
Petit tours en images au coeur de la vieille ville.
Le souk Al-Bzouriyeh et ses guerisseurs : carapaces de tortues, serpents et sangsues en bocaux, gris-gris, encens et autres peaux de renards...
Le Palais Azem.Le Souk Hamidiye by night
La mosquee des Omeyyades, datant du debut du VIII eme siecle, fut batit sur les fondations d'une eglise de Saint Jean-Baptiste, elle-meme construite sur un ancien temple de Jupiter, lui-meme batit sur un lieu de culte arameen dedie a Hadad, Dieu de l'orage. C'est dire si le lieu est fort en energies.
Cette immense construction est la deuxieme mosquee la plus veneree de l'Islam apres celle de Jerusalem.
Tenue correcte exigee.La salle de priere.Le mausolee de Saint Jean-Baptiste conserve dans la salle de priere.

mardi 15 avril 2008

Palmyre

C'est quand meme pas des problemes de connection qui vont nous empecher de souhaiter un excellent anniversaire a notre vieux voisin prefere !!!!!!!!!!!!!!!!! Voila, c'est fait. On te fait d'enormes bisoux moux et baveux (pis, on embrasse aussi la voisine et le gravillon)

Nous voila a Palmyre, cite antique fabuleuse situe au beau milieu d'une oasis dans le desert syrien. Temples, tombeaux funeraire, colonnes, theatre, agora, senat, tout y est.

La temperature vise les 35 degres,
les pieds nus dans le sable, nous buvons du the,
et les coudes sur la table, fumons le narguile
Quel pied...

lundi 14 avril 2008

Alep

Au cours d'une jolie promenade dans le quartier armenien, nous nous retrouvons devant la porte d'un petit orphelinat. Vingt-quatre enfants habitent ici et acceuillent nos clowns avec de grands sourires.

samedi 12 avril 2008

Alep

Apres differentes tentatives infructueuses pour l'obtention du visa syrien au consulat de Gaziantep, nous tentons notre chance directement a la frontiere, ou, a notre grande surprise nous obtenons le fameux laisser-passer en moins de vingt minutes. Et nous voila a Alep, ville mythique, une des plus anciennes villes habitées du monde. Les nombreux caravanserails qui s'y trouvent sont les temoins du glorieux passe commercial de la ville qui etait le point de jonction entre la Mediterranee et la Mesopotamie, sur route de la soie.
Nous ne pouvons resister a aller boire un the dans le non moins mythique "Hotel Baron", construit au debut du siecle, il semble etre reste fige dans le temps. Ce "manoir", point de chute oblige pour tous les voyageurs a bord de l'Orient Express a vu defiler dans ces murs de nombreuses personnalites telles que Lawrence d'Arabie, le general De Gaule, Lindberg, Agatha Christie (qui y a sejourne tout en ecrivant "Le Crime de l'Orient Express"), Pasolini...
L'espace d'un instant nous nous retrouvons plonger dans ce decor hors du temps, ou l'on s'attend a voir debarquer Hercule Poirot a chaque instant.
La grande mosquee . J'adore les mosquees. Ces endroits qui, a premiere vue, pourraient paraitre froids avec ces femmes drapees de noirs et ces hommes aux regards austeres, sont en realite des lieux plein de vie ou on se deplace en famille.
Les enfants sont partout, ils courent, ils jouent. Les femmes discutent entre elles, on retrouve des amis, on parle de la vie. Certains font la sieste, d'autres grignotent. La cour interieur de la mosquee ressemble a une place de village.Le souk
Nous errons dans les ruelles du vieux souk d'Alep. Qu'il est bon de se perdre dans des lieux comme celui-la ! Chaque petite allee, chaque cour, chaque caravanseraille, nous devoile son lot de surprise.
Machine a tisser

Impossible de rester a Alep sans visiter sa citadelle, batit au xeme siecle, perchee a 40 metres de haut, elle domine toute la ville.