dimanche 23 septembre 2007

sur la route de Bubhanehvar

Nous quittons aujourd'hui ce village sourriant pour monter plus au nord.

La mort
Sur les larges marches entourant le bassin, un corps sans vie repose, c'est un noye. Nous observons la scene depuis la fenetre du bus. Le corps n'est pas recouvert, il git a la vue de tous ; aucune larme, aucun cri ; ce cadavre violace ne semble pas choquer les badauds qui l'entourent.
Un jour quelqu'un m'a dit : "De toute facon, ici, si tu ne crois pas a la reincarnation, tu ne tiens pas le coup...". Cette petite phrase, que j'avais garde dans un coin de ma poche, prend aujourd'hui tout son sens. Cet homme n'est pas mort, il a simplement quitte son corps, il n'y a aucune tristesse la-dedans, il va se reincarner dans une caste superieur s'il a bien suivi son karma.
Ici la mort n'est pas tabou, bien au contraire, elle est meme un des moteurs de la vie.

Le train
23h30, notre train est a quai. Nous avons reussi a obtenir une couchette pour deux (alors que nous etions 74 et 75emes sur la liste d'attente). A l'entree des wagons 3eme classe, pour lesquels aucune reservation n'est necessaire, une file d'attente d'une centaine de personnes. A l'entree du wagon, ca se bouscule, ca double, les policiers charges de faire respecter le calme, n'hesitent pas a donner des coups de batons. Nous remontons cette file d'attente qui ne cesse de s'allonger, a l'interieur des wagons (qui tiennent plus du wagon a bestiaux que du transport public) les gens s'entassent sur des bancs en bois.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

j'ai toujours détesté cette idée de réincarnation...jusqu'à ton commentaire d'aujourd'hui.
c'est vrai que là, dans ce contexte, c'est peut-être un espoir.
merci de nous faire réfléchir en plus de voyager !